U4 : Koridwen d’Yves Grevet

 

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Je tiens à remercier Babelio  ainsi que les éditions Syros et Nathan pour cette masse critique spéciale!

 

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Koridwen a survécu à tous les habitants de son hameau de Bretagne. Avec l’aide d’Yffig, elle les a inhumés les uns après les autres, puis le vieil homme est lui aussi décédé.
Le jour de ses 15 ans, suivant les dernières volontés de sa mère, la jeune fille ouvre une enveloppe laissée par sa grand-mère. Dans ce courrier, il est question d’un long voyage et de mondes parallèles.

mon avis

A la suite de ma lecture d’U4 sous le point de vue de Yannis (voir ma critique ici) j’ai eu une folle envie de découvrir celui de Stéphane, même si son personnage me semblait vraiment exécrable. Dans U4 : Yannis, nous les retrouvons tout deux très complices et passons le plus clair de notre temps en leur compagnie. Ils forment à eux deux leur propre histoire mettant ainsi à l’écart Jules et Koridwen que nous ne rencontrons que brièvement. J’avais dans l’espoir de découvrir la suite des aventures de notre cher Yannis à travers le point de vue de Stéphane…

Malheureusement pour moi, j’avais choisi au hasard lors de la masse critique exceptionnelle organisée par Babelio, de découvrir en second le point de vue de Koridwen. Koridwen est un personnage que Yannis à vaguement fréquenté, qui ne m’avait pas laissé une très bonne impression. Je ne comprenais pas les agissements de cette Kori. Pour moi, ce personnage emblématique ne m’apparaissait en rien captivant.

Sachez que je ne regrette absolument pas ce choix hasardeux mais très pertinent. J’ai été séduite par l’histoire de Koridwen dès les premières pages. Nous sommes immédiatement projetés au cœur de l’action, en plein milieu d’une scène qui aurait pu facilement tourner au drame.
Si Kori, sous le regard de Yannis, m’apparaissait comme un personnage fade sans caractère, très réservée et un peu hautaine ; je me suis vite rendue compte qu’il n’en était rien. Kori du haut de ses 16 piges est une femme forte, avec un destin déjà tout tracé.

C’est certainement ma ressemblance avec ce personnage fort d’apparence mais sensible au fond qui m’a rapprochée de la petite Koridwen. Je partage pratiquement les mêmes traits de caractère que cette dernière, à quelques exceptions près. Un peu sur la défensive de premier abord, Kori apparait comme détachée pour se prémunir d’une quelconque souffrance. Elle ne souhaite lier aucune amitié, c’est une solution de facilité pour ne pas avoir à pleurer de nouveau la perte d’un être cher. Forte et débrouillarde, elle est parfois Boderline, très virulente dans ses propos et dans sa façon de faire. Et pourtant, lorsqu’elle ouvre enfin son cœur nous entrevoyons l’étendue de son humanité. Koridwen brille de gentillesse et de tendresse, aussi bien à l’égard de son cousin qu’elle considère comme son frère, qu’à l’égard de ses amis. Elle est prête à tout pour sauver ceux qu’elle aime. Elle a donc deux facettes, l’une vaillante et débrouillarde et l’autre reflète la petite gamine de 16 ans apeurée et emplie de doutes qui a perdu ses parents bien trop tôt.
A l’image de Yannis, nous admirons au fil des pages l’évolution de sa maturité. La jeune fille devient adulte, plus réfléchie et mieux dans sa peau.

Je ne cache pas qu’U4 sous le point de vue de Koridwen a été pour moi un véritable petit coup de cœur. La trame de l’histoire rejoint exactement celle de Yannis ; Et pourtant un détail a réussi à propulser U4 : Koridwen bien loin devant U4 : Yannis de Florence Hinckel dans mon coeur. Là où dans Yannis les choses ont été pratiquement survolées, à l’image du personnage principal nous sommes restés dans le flou total du début à la fin du récit. Ici, Yves Grevet à rajouter une petite touche de « fantastique » à l’histoire. J’ai complètement adhérer à cette histoire de destinée, de sorte de  « pouvoirs magiques » dont a héritée Koridwen. L’histoire de Kori, en elle-même, à un véritable but : Retourner dans la passé pour changer les choses… Tandis qu’à l’inverse nous ne savons toujours pas où nous mèneront les épopées de notre cher Yannis.

Ici, dans ce livre là, nous faisons la connaissance et la rencontre de beaucoup plus de personnes qu’en découvrant le PDV de Yannis. De ce fait, il est plus facile de s’attacher aux personnages et de se trouver un référent (un chouchou). En plus d’avoir peur pour Koridwen, nous sommes effrayés à l’idée de perdre l’un de nos ses amis.

Enfin, à mon sens, toute la différence réside certainement dans la manière d’écrire de l’auteur. Certains ont trouvé cette façon d’écrire un peu hachurée, étrange, loin d’être sophistiquée. Les phrases sont courtes, les descriptions se suivent sans réels connecteurs logiques. Et pourtant, moi, c’est cet aspect décousu qui m’a le plus séduite. Cela a donné un côté oppressant aux scènes d’action et nous appréhendons ce qui pourrait se passer. Cette manière d’amener les choses permet d’inscrire l’histoire dans une réelle dynamique horrifique, post apocalyptique :     Nous attendons avec intérêt le moment fatidique. J’ai ainsi découvert un fabuleux écrivain, que je ne connaissais absolument pas. Et pourtant … Yves Grevet à reçu beaucoup de récompenses (13 pour son livre Meto, et 5 pour  Seuls dans la ville entre 9h et 10h30 ! )

Pour finir en beauté cette chronique, la chute d’U4 : Koridwen donne fortement envie de continuer de lire les aventures de nos « héros » et nous plante au milieu du décor avec une multitude de questions non résolues. On pourrait presque s’arracher les cheveux tant cette chute est insupportable !

 

vert = très bon
vert = très bon

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