Je pense qu’il n’est plus nécessaire de présenter ce livre de façon détaillée, puisque même ceux qui ne l’ont pas lu connaissent cette tragique « Histoire » (ou ce tragique destin). Dès les premiers mots, j’ai été totalement chamboulée et émue par les paroles d’Anne Frank. De me dire que ces gens, ces lieux, ces histoires, ces larmes,ces rires, cette petite fille ont véritablement existé, ça me met dans un drôle d’état. Bizarrement, les mots me manqueraient presque puisque je pense que ce journal en lui seul se suffit. Il est difficile de chroniquer une autobiographie, et il est encore plus difficile de se situer dans nos ressentiments (de faire le point de ce que j’ai aimé, de ce que je n’ai pas apprécié).
Ce livre là, n’est tout simplement pas fait pour être adoré. Les larmes ne m’ont pas quittées durant l’intégralité de ma lecture. J’avais le cœur qui pleurait lui aussi. Nous vivons à travers les yeux et l’espoir de cette petite fille de 13 ans, déjà « bien » mûre pour son âge. Nous la voyons grandir, douter, s’épanouir, se questionner, pleurer,rire,aimer,détester… Nous la côtoyons comme si nous y étions. Nous faisons connaissance avec toutes les personnes vivant à l’annexe ainsi que ceux qui aident nos amis. Nous sommes donc témoins de leur vie, nous sommes à l’égard de Kitty (surnom du journal intime d’Anne) les confidents les plus directs d’Anne. Nous voyons avec émotion Anne grandir, ses réflexions deviennent plus profondes, ses paroles plus justes et sa plume plus affûtée. J’ai admiré toutes ces personnes, qui ont vécues dans l’attente.Comme en suspend. Réglant leur « vie » (routine) au millimètre près et s’attendant toujours au pire. Ne se reposant que peu. Ne mangeant que peu. Avant tout,j’ai admiré ce petit bout de femme au caractère bien trempé qui serait devenue une Grande Femme de talent si le destin n’en avait pas décidé autrement. Les mots qu’elle employait étaient tellement justes et appropriés que parfois, j’avais l’impression qu’elle me parlait directement. Anne était quelqu’un de remarquable dotée d’une intelligence et d’une vivacité d’esprit très admirables : Elle comprenait sa situation, elle subissait celle-ci, mais gardait quand même l’espoir d’un jour meilleur. C’est certainement cet optimisme qui m’a le plus touchée, certainement encore plus que sa clairvoyance. Cette histoire est d’autant plus tragique en sachant comment elle se termine, en imaginant ce qui a bien pu leur arriver une fois la dénonciation évidente… 2 ans de privation, 2 ans enfermés, 2 ans à prier, 2 ans à souffrir du manque affectif, 2 ans à ne tout simplement pas vivre… Puis quelques minutes seulement pour que tout bascule… Vraiment,ce livre m’a laissé un fort goût étrange sur la langue et le coeur. Anne ne m’a pas laissée indifférente, Anne est gravée dans ma mémoire à tout jamais.
A l’intérieur de l’Annexe | ||||||
Anne Frank |
Margot Frank, sa soeur |
Otto Frank ou « Pim » : son père |
Edith Frank, sa mère |
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Hermann Van Pels (M. van Daan, dans le journal) |
Auguste van Pels (Mme van Daan dans le journal) |
Peter van Pels (Peter van Daan, dans le journal) |
Fritz Pfeffer (M. Dussel dans le journal) |
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A l’extérieur, ceux qui soutiennent |
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Miep Gies (Miep van Santen, dans le journal) et son mari, Jan Gies (Henk van Santen) |
Jo Kleiman (M. Koophuis, dans le journal) |
Victor Kluger (M. Kraler, dans le journal) |
Bep Voskuijl (Elli Vossen dans le journal) |